L’hallux valgus est une déformation du premier orteil du pied qui consiste en un éloignement de la tête du premier métatarse, l’os long qui précède les phalanges. Cette déformation se présente sous forme d’une saillie osseuse, appelée « oignon », qui se manifeste souvent seulement au stade avancé de la pathologie. Le symptôme principal est la douleur qui peut s’atténuer et reprendre par la suite.
Afin de prévenir la formation de l’hallux valgus, on peut faire attention aux chaussures, soigner et contrôler souvent ses pieds. L’utilisation de chaussures confortables, en cuir souple, avec une pointe large et un talon ne dépassant pas les 4 cm est recommandée. .
Il y a deux types de causes de l’hallux valgus : des causes congénitales ou acquises. On parle de causes congénitales quand la formation de l’hallux valgus est reconduite à la forme de la tête métatarsienne, à des facteurs familiaux ou liés à l’anatomie du pied. Par contre, lorsque les facteurs sont externes, on parle de causes acquises. Des chaussures qui ne sont pas confortables, à semelle étroite et à haut talon sont la cause principale de l’hallux valgus acquis.
Le port de chaussures inadaptées entraîne une aggravation de l’hallux valgus. Nous recommandons d’éviter les chaussures à pointe étroite car elles appliquent une pression excessive sur les orteils, faisant déplacer tant le gros orteil que le petit orteil vers la partie interne du pied, avec une compression des autres orteils. Toutes ces compressions augmentent encore lorsque les chaussures sont à haut talon, vu que le poids du corps se déplace automatiquement vers la partie avant du pied.
Attention aussi aux chaussures trop rigides, car elles peuvent empêcher aux orteils de fléchir de façon naturelle pendant la marche, avec par conséquent, un affaiblissement des muscles du pied, favorisant l’apparition d’altérations.
Le diagnostic de l’hallux valgus se fait par radiographie bilatérale des pieds en charge. Si l’examen relève une déviation en dehors de plus de 8-10 degrés (paramètres physiologiques), on peut parler d’hallux valgus. Au cours de la visite, le chirurgien orthopédiste évaluera l’état général du patient et décidera la thérapie nécessaire.
A la première visite le patient doit se présenter avec une radiographie bilatérale des pieds en charge. Elle doit être faite sur les deux pieds, même si l’on soupçonne d’avoir l’hallux valgus sur un seul pied.
Il y a des traitements conservateurs et des traitements plus complexes comme l’opération chirurgicale.
Dans la phase initiale de la formation de l’hallux valgus, on peut prendre des précautions pour ralentir l’évolution probable de la maladie. Ces précautions sont appelées traitements conservateurs de l’hallux valgus.
Quand le défaut est léger, l’irritation est sporadique et causés seulement par certains types de chaussures, on peut choisir des chaussures adaptées à pointe large et très souples et on peut utiliser également des séparateurs d’orteils. Un autre instrument très utile pour ralentir la déviation de l’hallux valgus est la semelle orthopédique. Elle permet de rétablir l’orientation correcte de l’axe du talon et renforce la laxité de l’articulation sous-astragalienne.
Les techniques chirurgicales de correction de l’hallux valgus sont une centaine et on peut les regrouper selon les 3 typologies principales suivantes.
TECHNIQUE 1 : interventions impliquant des incisions plus ou moins importantes du pied, visées à découvrir les tissus et les os afin d’apporter toutes les corrections nécessaires. La synthèse est faite par du matériel métallique.
TECHNIQUE 2 : interventions impliquant des procédures mini-invasives, c’est-à-dire percutanées (petites incisions), à travers lesquelles on intervient sur le pied. À la fin de cette typologie d’opération, du matériel métallique est employé pour stabiliser les corrections obtenues.
TECHNIQUE 3 : interventions impliquant des techniques mini-invasives, c’est-à-dire percutanées, sans l’emploi de matériel métallique, mais seulement de pansements. Ces pansements résolvent ou réduisent la plupart des problèmes de la chirurgie « ouverte », tout en diminuant les complications possibles, améliorant et minimisant les processus de récupération post-opérationnel.
Au fil des ans, l’équipe PBS a mis au point un parcours de traitement de l’hallux valgus avec accompagnement du patient, dès la première visite, afin de choisir la meilleure solution à son problème (thérapie ou opération), selon la pathologie dont il est atteint et ses caractéristiques physiques et biologiques.
L’approche PBS à l’hallux valgus ne s’identifie pas seulement avec l’intervention chirurgicale, mais s’étend aux étapes initiale et finale du traitement, afin d’atteindre une fonctionnalité physique et biologique complète du pied. Consultez la page «Parcours PBS pour le traitement de l’hallux valgus».
A la base de l’hallux valgus il y a une déformation du premier orteil qui cause une nouvelle position de l’articulation et pousse l’individu à marcher anormalement pour ne pas ressentir la douleur. Le risque est donc d’adopter des positions erronées avec des conséquences pour l’ensemble de la colonne vertébrale.
D’un point de vue pratique, la saillie osseuse prend de la place à l’intérieur de la chaussure et le patient est obligé à trouver des chaussures confortables, très souvent fabriquées sur mesure, afin d’éviter la superposition des autres orteils.
Les étapes de l’opération effectuée par l’équipe PBS sont : anesthésie locale du pied, lavage et désinfection, correction chirurgicale, bandage et pansement chirurgical, appui du pied. Pour une description des différentes étapes, consultez la page de l’opération PBS pour la correction de l’hallux valgus.
Le jour de l’hospitalisation il faut apporter les radiographies, les médicaments, le rapport du médecin traitant concernant les thérapies en cours et les pathologies dont souffre le patient, l’autorisation et la prise en charge de l’intervention, la carte vitale ou document équivalent et une pièce d’identité. Pour toutes les informations préopératoires, consultez la page « Informations préopératoires ».
À la fin de l’opération de correction percutanée de l’hallux valgus, le patient pourra tout de suite appuyer le pied par terre et commencer à marcher. Nous recommandons de suivre scrupuleusement les indications données à la fin de l’opération, qui seront personnalisées pour chaque patient, sur la base de l’intervention effectuée. Pour les informations générales sur la récupération post-opératoire, consultez la page « Informations post-opératoires ».
L’intervention se fait sous anesthésie locale, dont l’effet, généralement, se prolonge dans le temps et permet de ne pas avoir mal. Pendant l’opération, il faut éviter la bande compressive ischémique, étant donné que l’interruption de la circulation sanguine cause de la douleur une fois terminé l’effet de l’anesthésie et ne permet pas une hémostase correcte.
Environ 30% de nos patients ne ressentent pas le besoin de prendre des analgésiques, mais en cas de douleur due à l’opération il suffit de prendre du paracétamol ou un autre analgésique.
Consultez la page « Informations post-opératoires » pour d’autres recommandations concernant la douleur.
Son degré de sécurité est le même que celui des autres techniques.
Nous recommandons généralement d’opérer un pied à la fois et de commencer avec le plus douloureux.
Chaque période de l’année a ses avantages. La marche peut favorise la récupération fonctionnelle du pied. En hiver, le froid favorise la réduction de l’œdème et de la convalescence. Nous recommandons de choisir une période tranquille au niveau personnelle, familiale et du travail afin de vivre sans problèmes le repos qui suit l’intervention. Il est mieux d’éviter le mois de juillet et la première quinzaine d’août.
À la sortie du bloc opératoire, vous devrez chausser une chaussure orthopédique spéciale. Une fois la convalescence terminée, il n’y a pas des limitations dans le choix des chaussures.
La kinésithérapie n’est pas nécessaire après l’intervention, parce que nous recommandons au patient de marcher immédiatement et c’est grâce à la marche que l’articulation récupère automatiquement sa fonctionnalité.
Le patient marche tout de suite après l’opération avec une chaussure opératoire spécifique pour ce type d’intervention et par conséquent nous recommandons au patient d’attendre de pouvoir se chausser confortablement, pourvu qu’il se sente prêt et en condition de le faire.
Les soi-disant récidives étaient très fréquentes, à l’époque où, pour corriger l’hallux valgus on utilisait la chirurgie plastique des tissus mous. Aujourd’hui les techniques se basent sur la correction géométrique de la déformation et il y a moins de possibilités qu’elle se représente, même si ce n’est pas impossible. Pour que l’intervention soit réussie, il faut qu’elle soit effectuée correctement et par des mains expertes.